Théâtre
Audrey Lamy, nous offre un one man show survitaminé

Audrey Lamy, nous offre un one man show survitaminé

09 February 2011 | PAR Geraldine Lance

Révélée dans le pétillant Tout ce qui brille et le programme court Scènes de Ménage sur M6, Audrey Lamy mène une carrière cinématographique prometteuse. Elle vient d’ailleurs de recevoir le Globe Cristal dans la catégorie Meilleur One Man Show. Un prix entièrement mérité. Dans Dernière avant Vegas, avec une énergie débordante et drôle, elle campe des personnages illuminés et allumés. Irrésistible ! Malheureusement, ce spectacle mis en scène par Alex Lutz, n’est plus à l’affiche,, mais il y a fort à parier qu’Audrey Lamy va reprendre…

Dès les premières minutes, le ton est donné. Un ton vif, dynamique et comique. A 21h30 précises, le spectacle commence. Audrey surgit du public vêtue d’une doudoune noire et chargée de paquets. Elle nous raconte avec panache ses achats compulsifs et donc ses déboires avec son banquier. On retrouve alors la verve cash de Carole -son personnage de Tout Ce Qui Brille. Hilarant.

S’enchaînent alors en toute logique une multitude de mini-sketchs drôles même si les thèmes sont bien connus : S=showbizz, couple, relation parent-enfant…Bref des sujets de tous les jours mais elle donne à chaque fois une version hallucinante et on succombe à son humour fou-dingue. Notamment lorsqu’elle se lance dans des parodies de films américains ou de pop star et incarne Lindsay Davenport (comme la joueuse de tennis), une géologue de l’état de Boston qui tente de parler au Président, en empruntant une élocution typique des doublages en français : “Présidaent !!!”. La comédienne excelle aussi en nympho déjantée ou en Housewive vraiment “Desperate” à cause de sa fille Clitorine. Elle est également irrésistible lorsqu’elle nous rejoue son expérience de casting avec Quentin Tarantino ou sa scène de flirt avec Brad Pitt. Audrey est impayable, elle crée des personnages borderline très drôles, flirte avec l’absurde et, cerise sur le gâteau, nous cloue sur place en se révélant chanteuse hors pair dotée d’une voix qui déménage.

Pendant presque deux heures, cette petite nana survoltée montre avec une ironie mordante la bêtise de certaines filles. Par exemple, la bimbo qui laisse tomber la bretelle de son soutif pour chauffer chaque mec qui passe, ou la « pouf star » d’une époque régie par la télé-réalité. Elle n’oublie pas sa propre folie dans le sketch de la soirée où elle est la seule déguisée (en lapin) : pendant qu’elle drague un mec, elle se rend compte qu’elle est folle, lors d’un monologue intérieur qu’on n’a pas l’habitude de voir dans le one-(wo)man-show.

Bref, Audrey Lamy fait preuve d’un potentiel scénique indéniable et avec “Dernière avant Vegas” elle se fait non seulement une place mais aussi un nom auprès de ses confrères et consœurs comiques. La comédienne parvient à dresser un portrait d’une jeunesse pleine de contradictions, drôle, attachante et plutôt cool. A son image.

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Geraldine Lance

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